5 conseils pour se déplacer lors d’un voyage au Japon

5 conseils pour se déplacer lors d’un voyage au Japon

Voyager au Japon n’est pas une décision à prendre à la légère ! Situé à l’autre extrémité du continent eurasiatique, il est difficile de faire plus éloigné que le pays du Soleil levant. Le coût écologique d’un tel voyage est forcément élevé, en être conscient permet de faire des choix plus responsables tout au long du voyage.

De manière générale, pour limiter les trajets en avion, nous ne pouvons que vous encourager à voyager moins souvent, tout en vous donnant les moyens de passer davantage de temps dans les destinations lointaines. Dans l’absolu, la durée du séjour ne change pas l’empreinte carbone d’un vol long-courrier, mais autant l’optimiser. Prendre le temps de découvrir pleinement le pays, apprécier chaque lieu, comprendre ses habitants, etc. C’est la première recommandation en ce qui concerne le Japon.

Pour un vol direct Paris-Tokyo (uniquement avec Air France, Japan Airlines ou Air Nippon Airways), il faut compter environ 12 heures. Ainsi, entre la logistique et le décalage horaire, c’est bien deux jours de la durée totale de votre séjour qu’il faut retrancher à la découverte du pays. A ce tarif, le choix d’un séjour long s’impose.

A moins que vous ne fassiez de votre voyage une véritable expérience de découverte en choisissant un mode de transport plus lent… En effet, selon la période de votre voyage, il est tout à fait possible de privilégier l’alternative terrestre pour gagner le Japon. Train au départ de Paris, puis ferry pour traverser le bras de mer qui sépare l’archipel du continent, un tel voyage constitue déjà une aventure en soi ! Comptez au moins 10 jours aller. Une agence comme Discovery Trains est à même de se charger d'une telle logistique, si besoin.

 

Une fois sur place, voici 5 conseils pour bien choisir votre mode de transport en fonction des lieux que vous envisagez de visiter.

 

Train : l'immense succès du Japan Rail Pass

Le Japon contemporain est indissociable de ses trains, de la plus petite des lignes locales aux grandes lignes du shinkansen, le TGV japonais. Ils constituent un véritable mythe et demeurent la solution idéale pour rallier, bien plus facilement qu’en France, la grande majorité des territoires du pays. Fréquents et efficaces, les trains sont donc à privilégier sur l’avion pour parcourir le Japon sur de longues distances.

En pratique, les trains rapides sont chers, vraiment chers, mais les voyageurs étrangers (avec un visa touristique de moins de 3 mois/90 jours) ont un incroyable joker : le Japan Rail Pass. Un pass de train qui permet l'usage illimité du réseau national pendant 1, 2 ou 3 semaines. Si son coût peut sembler élevé (respectivement 240 €, 380 € et 490 €, moitié prix pour les enfants entre 6 et 11 ans), il est en fait très vite rentabilisé ! La réservation n'est pas obligatoire pour les voitures à placement libre (présentes sur la majorité des lignes), ce qui facilite son utilisation et sa popularité. Si vous êtes à Tokyo avec un pass en cours de validité, vous pourrez également l'utiliser sur une poignée de lignes urbaines, dont la circulaire JR Yamanote, mais attention toutefois : le JR Pass national ne fonctionne pas sur les lignes de train privées ni sur deux classes de shinkansen circulant sur l'axe Tokaido (les deux plus rapides), ce qui ne rajoute qu'une vingtaine de minutes au voyage Tokyo-Kyoto.

Le pass doit être acheté avant d'arriver au Japon, soit en passant par une agence de voyages, soit sur le site dédié https://japanrailpass.fr/. En théorie, il sera possible de l’acheter sur place à partir de 2022.

Sans pass, l’achat de billet peut se faire en gare, aux bornes (menu en anglais) ou au guichet. Mais là encore, il n’est pas nécessaire de réserver longtemps à l’avance : le tarif ne dépend que du trajet effectué, pas du moment où le billet est acheté. Les trains sont rarement bondés et leur fréquence est très élevée sur les principales lignes. Le plus simple pour vérifier un horaire précis sera l’utilisation d’une application de navigation, ou le site www.hyperdia.com.

Highway Bus : l'astuce du voyageur

Si votre budget est plus serré, vous pouvez aussi opter pour le bus longue distance, véritable alternative au JR Pass, au moins du point de vue économique, le bus restant moins écologique que le train. Les bus reliant les grandes métropoles sont courants au Japon, fiables et très confortables : différents tarifs dépendent du niveau de confort. Ils profitent du réseau autoroutier japonais, ce qui est également l'occasion de découvrir la vitalité des aires d'autoroutes locales avec salles de repos, douches, restaurants mettant en valeur les produits locaux, et même assez souvent des coopératives permettant d'acheter des fruits et des légumes, etc. En roulant de nuit, vous ne verrez pas le temps passer et économiserez une nuit d'hôtel. Certaines compagnies, à l'image de Willer Express, permettent de réserver en ligne et en anglais.

 

La voiture : compagne des explorations rurales

Pour partir à la découverte des campagnes de l’Archipel, il est possible d’envisager la location d’un véhicule pour quelques jours. Les déplacements en voiture demeurent la meilleure solution pour découvrir par soi-même des restaurants locaux, des hébergements isolés près de sources thermales peu connues ou pour s'approcher des parcs nationaux.

Pour limiter l’impact, nous vous recommandons la location de véhicules électriques, ce que proposent les principales agences, notamment Nissan et Oryx.

La conduite au Japon ne pose pas de difficulté particulière, une fois que l'on a programmé son cerveau pour rouler à gauche. Les Japonais sont, sans surprise, calmes et respectueux au volant, malgré une prétention à dépasser les vitesses autorisées dès que l'on quitte les agglomérations. Les limitations sont de 40 km/h en ville, 100 km/h sur les autoroutes et 60 km/h sur toutes les autres routes.

Un seul impératif : faire traduire son permis de conduire français, belge, canadien ou suisse en japonais auprès des services de la Japan Automobile Federation. Le permis international délivré dans ces pays n'étant pas reconnu dans l'Archipel. Mieux vaut anticiper la démarche en passant par une agence spécialisée (Japan Expérience ou Keikaku entre autres). Compter une soixantaine d'euros.

 

Ferrys : l'alternative oubliée

De nombreuses lignes se sont développées dans tout le Japon, que ce soit pour la desserte locale des îles petites et moyennes, ou pour les grands déplacements transversaux (du Kanto au Kyushu ou du Kansai à Hokkaido, par exemple). Malheureusement, ces liaisons maritimes ne sont pas régulières et ont longtemps été impossibles à réserver en ligne. Cela n'est plus le cas aujourd'hui grâce à des sites généralistes comme Direct Ferries (choisissez l'onglet « countries », puis « Japan » et « Map view », vous aurez une bonne vision d'ensemble).

Le bateau est un mode de transport populaire, souvent abordable, et franchement dépaysant, mais son coût écologique reste bien plus important que le train. Les premiers tarifs correspondent généralement aux cabines partagées où 10 à 12 personnes dorment sur des futons. Même pour les liaisons de quelques heures en journée, les fauteuils de pont sont rares et vous découvrirez les vastes moquettes où l'on accède en se déchaussant pour s'asseoir ou s'allonger.

 

En ville : métro plutôt que taxi

Pour les déplacements urbains, le plus simple reste les transports en commun : métro et trains urbains en tête. Les réseaux sont parfois tentaculaires, mais, en prenant le temps d'étudier la carte ou en s'aidant d'une application de navigation, chacun s'en sort très bien. Les noms d'arrêts sont aujourd'hui écrits en idéogrammes et en caractères latins dans la majorité du pays.

Le bus est un peu moins facile d'accès, mais n'hésitez pas à sauter dedans si on vous le recommande, que ce soit un Japonais ou votre application. Le prix du ticket dépend généralement du nombre d'arrêts, le plus simple est donc d'opter pour une carte de transport sous forme de porte-monnaie électronique, à acheter dès votre arrivée, à l’aéroport ou dans une grande gare ou station de métro, que ce soit à Osaka (carte Icoca) ou Tokyo (carte Suica). Les cartes locales fonctionnent dans toutes les villes du pays. Il suffira de charger la vôtre régulièrement et de la scanner en entrant puis en sortant du réseau : le montant correspondant au trajet effectué est automatiquement déduit.

La voiture est définitivement à proscrire en ville, d'autant qu'il est très compliqué et onéreux de se garer.

    

 

Aussi enrichissante que peut l’être la découverte du Japon, un voyage à l’autre bout du monde conserve un coût écologique non négligeable. Ainsi, pour continuer à voyager sans oublier la planète, pensez à compenser votre empreinte carbone. Pour en savoir plus, consultez notre article sur la compensation carbone. 

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